top of page
Rechercher

Bon dimanche humide

  • chabannescbs
  • 21 sept.
  • 3 min de lecture
ree

 

"Monsieur DUPONT : Le Masque du Maire.

Dans une petite ville des Cévennes, le maire, Monsieur Dupont, était une figure à part.

Toujours impeccablement vêtu, il se déplaçait dans les rues avec une démarche assurée, presque arrogante.

Sa façon de parler, ponctuée de phrases ampoulées et de métaphores cuivrées, lui conférait une aura de grandeur que beaucoup trouvaient séduisante.

Pourtant, derrière ce vernis de sophistication se cachait un homme hautain et profondément méprisant.

Monsieur Dupont avait su s’attirer l’admiration d’une partie des villageois.

Chaque année, il organise des grandes fêtes pour célébrer tout et rien dans la ville, uniquement pour séduire des citoyens sans grande importance, s'imaginant au centre de l’attention comme un roi sur son trône.

Lors de ces événements, il s’efforçait de faire des discours touchants sur l'unité et la force de la communauté, tout en poussant une petite chanson.

"Sans moi, mes chers concitoyens, cette ville ne serait rien," déclarait-il avec emphase, levant son verre de champagne.

Mais sous ces belles paroles, ses actions révélaient une tout autre réalité.

Certains de ces citoyens de la petite ville des Cévennes l’adoraient, mais ils ne savaient pas qu’en coulisses, leur édile se moquait d’eux.

Il parlait souvent des "masse ignorantes" et de "ces gens qui ne comprennent rien aux affaires de la municipalité".

Monsieur Dupont prenait un soin particulier à entourer ses décisions d’un flou bureaucratique, parlant de projets grandioses, mais mettant en œuvre des réformes qui servaient avant tout ses intérêts personnels.

Les emplois étaient attribués à ses amis ou à ceux qui avaient les moyens de lui offrir des faveurs.

Les petites entreprises peinaient à survivre sous le poids de taxes imposées au nom du "bien commun", tandis que les grands groupes, grâce à leurs connexions, bénéficiaient d’allègements.

Chaque quinzaine, il tenait une réunion avec des représentants des différentes associations de la ville.

Ces rencontres n’étaient que des mises en scène.

Il écoutait, souriant poliment à pleine dent, mais il ne daignait jamais prendre en compte les idées simples mais efficaces de ses concitoyens. "Je vais y réfléchir", disait-il avec un air distant, alors qu’il savait déjà que rien ne changerait.

Pour lui, ces réunions étaient une formalité, un moyen de donner l’illusion d’une démocratie participative.

Au fond, il ne voyait les citoyens que comme des pions, des chiffres à manipuler, des voix à capter lors des élections.

Le comble de cette arrogance fut atteint lors d’un incident où une importante coupure de courant frappa la petite ville des Cévennes.

Un grand nombre de commerçants et de citoyens furent impacté par cette coupure d'électricité donc plusieurs quartiers pauvres de la ville. Monsieur Dupont, plutôt que de se rendre sur place pour constater les dégâts et proposer de l'aide, fit une apparition médiatique, propre sur lui, affichant un sourire dents banches haleine fraîche.

Il déclara solennellement : "Je suis profondément touché par cet incident que traversent mes concitoyens et commerçants."

Ses mots résonnaient comme une farce, car chacun savait qu’il dirigeait d' une main de fer et exerçait un contrôle total sur tous les aspects de la ville, laissant peu de place à la compassion.

Ceux qui osaient le critiquer étaient rapidement écartés, leurs voix étouffées par sa propagande orchestrée avec soin.

Le maire faisait tout pour entretenir l’image d’un homme dévoué, mais dans l’intimité de leurs salons, les citoyens commençaient à murmurer. Beaucoup comprenaient que l’amour que semblait lui porter le maire n’était qu’une façade, un stratagème habilement construit pour préserver son pouvoir.

Il reste à espérer qu’un jour, la petite ville des Cévennes saura briser le masque du maire et retrouver la voix de son peuple.

Car, en dépit de l'apparente bienveillance de Monsieur Dupont, c’est dans la sincérité et la véritable écoute que résident les clefs d’un avenir partagé et respectueux."


Merci M. Serge Henry

ree

 
 
 

Commentaires


bottom of page